poésie de fleurs

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Les Poèmes de Étienne de La Boétie


Amour, lors que premier ma franchise fut morte

Au milieu des chaleurs de Juillet l'alteré

C'est Amour, c'est Amour, c'est luy seul, je le sens

C'est faict, mon coeur, quitons la liberté

C'estoit alors, quand, les chaleurs passees

Ce dict maint un de moy : De quoy se plaint il tant

Ce jourd'huy du Soleil la chaleur alteree

Ce n'est pas moy que l'on abuse ainsi

Ce sont tes yeux tranchans qui me font le courage

Elle est malaade, helas ! que faut-il que je face

Enfant aveugle, nain, qui n'as autre prouësse

Helas ! combien de jours, helas ! combien de nuicts

J'allois seul remaschant mes angoisses passes

J'ay fait preuve des deux, meshuy je le puis dire

J'ay tant vescu, chetif, en ma langueur

J'ay un Livre Thuscan, dont la tranche est garnie

J'ay veu ses yeulx perçans, j'ay veu sa face claire

J'estois prest d'encourir pour jamais quelque blasme

Jà reluisoit la benoiste journee

Je ne croiray jamais que de Venus sortisse

 

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