Ton corps plus doux que ton esprit
Ton corps plus doux que ton esprit
S'exposait hier à ma vue,
Et d'un transport qui me surprit
Soulageait l'ardeur qui me tue.
Ton visage masqué me rit
Ainsi qu'au travers d'une nue,
Et sous le gant qui la couvrit
Ta main m'apparut demi nue.
Même pour mieux flatter mes sens
De mille plaisirs innocents,
Ton sein poussait hors de ta robe.
Cloris, n'est-ce pas proprement
Que ton corps de toi se dérobe
Pour se donner à ton amant ?
Les poèmes de Charles Vion d'Alibray
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