poésie de fleurs

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Les Poèmes de Georges Rodenbach


La ville est morte, morte, irréparablement

Le miroir est l'amour, l'âme-soeur de la chambre

Les canaux somnolents entre les quais de pierre

Les chambres, dans le soir

Les cygnes blancs...

Les dimanches : tant de tristesse et tant de cloches

Les glaces sont les mélancoliques gardiennes

Les miroirs, par les jours abrégés des décembres

Les pièces d'eau, songeant dans les parcs taciturnes

Mon âme, tout ce long et triste après-midi

Ô neige, toi la douce endormeuse des bruits

Ô ville, toi ma soeur à qui je suis pareil

On aura beau s'abstraire en de calmes maisons

Paysages de ville

Quand le soir est tombé dans la chambre quiète

Quand on rentre chez soi, délivré de la rue

Ses yeux

Seuls les rideaux, tandis que la chambre est obscure

Si tristes les vieux quais bordés d'acacias

Songeur, dans de beaux rêves t'absorbant

 
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