Vous implorez en vain, pauvre troupe insensée
Vous implorez en vain, pauvre troupe insensée,
Un injuste secours, par un injuste effort
La pitié qui previent le moment de la mort,
Quant c'est pour un amant, elle est trop avancée.
Vous m'appellez cruelle, et vostre ame offencée
Accuse mes rigueurs de son funeste sort.
Le Ciel en soit l'arbitre, et qu'il juge du tort,
S'il vient de mes effects, ou de vostre pensée.
Beaux esprits, vostre mort venge vos desplaisirs,
Et plus douce que moy, succede à vos desirs.
C'est lors que j'ay pitié de vos flames esteintes.
Le Sort ainsi m'afflige, et tous mes poursuivans.
Mon humeur est ingrate aux plaintes des vivans,
Et la cendre des morts est ingrate à mes plaintes.
Les poèmes de Jean Ogier de Gombauld
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