Tu es comme je t'aime
Tu as les yeux pour mon amitié,
Même si tu n'es pas comme je suis né,
Restant toujours près de mon coeur,
Balayant ces quelques « imbéciles moqueurs »,
Essayant d'apprendre des mots que dictera ma voix,
Posant des gestes qui m'atteignent déjà.
Je ressens pour toi au fond de ma tendresse,
Comme un plus grand besoin de gentillesse,
N'osant jamais te plaindre pour dire ton infirmité,
Pourtant c'est elle qui trop souvent su te rejeter,
Je sais au contraire, tu respires pour elle,
Sans doute un jour, tu voudrais parfois briser une de tes ailes,
T'envoler pour découvrir ce que tu n'as pas ; moi je t'aime bien comme tu es, Rien que pour une larme qui n'arrive pas à sécher,
Pour un enfant qui n'a jamais demandé,
De le conduire sur cette terre, handicapé.
Un brin de peine coule le long de ma joue,
Sur un regard qui s'identifie entre nous.
N'imaginant pas comme tu dois peut-être souffrir. Aucune réaction de le montrer pour sembler me le dire. Au fond de moi, je garde le courage d'une égalité,
Entre nous deux le bonheur est passé,
Même si la vie n'a pas su t'épargner,
Un jour, mon jeune ami, la leçon d'une vie s'est instaurée.
Parut sur Le Journal de Saône et Loire
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