Si je la voy pres d'un ruisseau coulant
Si je la voy pres d'un ruisseau coulant,
Elle me semble une belle Naiade :
Elle me semble une belle Driade,
Si je la voy l'herbe des prez foulant.
Si je la voy par les hautz lieus allant,
Je pense voir une vraye Oreade :
Et la compare à quelque Hamadriade,
Lors qu'au jardin ses beautez va çellant.
Que diray plus ? certes je ne me trompe :
Car s'elle avoit l'arc, la trousse, et la trompe,
On la viendroit pour Diane choysir.
Diane, à qui les Nymphes font hommage :
Mais qui n'a point un si plaisant visage
Que ceste Vierge, où niche mon desir.
Les poèmes de Jean de La Gessée
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