Sache que Palinure enseigna son vestige
Sache que Palinure enseigna son vestige
Au Prince, descendu sur les stygiens bords,
Errant là-bas en peine, à cause que le corps
Qui n'a point de tombeau cent ans son âme afflige.
L'amoureuse pitié, Marie, ainsi t'oblige
De donner sépulture à moi, las, qui m'endors
D'un sommeil effroyable, et qui parmi les morts,
Laissant mes yeux gelés, ombre noire voltige.
Hélas quel voltiger, quel chemin faut-il prendre,
En l'éternelle nuit, par où puis-je descendre ?
Je m'étonne de voir tant de sombres déserts.
Dieux songes, qui dormez sous la feuille immortelle,
Venez à moi quelqu'un me conduire aux Enfers,
Où serait Paradis si vous aviez ma belle.
Les poèmes de Christofle de Beaujeu
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