Qui voudroit resister à la puissance tienne
Qui voudroit resister à la puissance tienne
Doux enfant de la nuit, il luy faudroit aux dieux
S'esgaler tout à fait, escheler les hauts cieux,
Et de leur doux Nectar humer la coupe pleine :
Mais garde le tonnerre au fils de Dindymene
Garde le traitement qu'eurent les factieux
Qui mont sur mont monté, (forfaict audacieus)
Rougirent de leur sang la motte Pelienne
Mieux vaut donc faire joug, et ne point resister,
Sommeil à ton effort, de peur de t'irriter,
Et n'en remporter rien que repentir et peine ;
Mais, Sommeil, je te pry' ne te courrouce point
Et dispense mes yeux en ce seul petit poinct,
Car ma douce fureur ceste nuict me demeine.
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