Poussant des boeufs pourprés...
Poussant des boeufs pourprés dans le brun des labours,
Et tranchant le genêt, déracinant la brande
Les bouviers du pays partout chantent la 'Grande'
A pleins poumons. - Ils ont, comme les guerriers boërs,
D'épais colliers de poil tout autour des mâchoires,
Ils s'attachent aux reins un tablier de peau ;
Et, sur leurs crânes ronds de Celtes, un chapeau
Ouvre, énorme et velu, de larges ailes noires.
A leurs Chants, que nota quelque vieux ménestrel,
Ils mêlent par instant de sonores vocables ;
Et les boeufs, entendant 'Yé Bourro ! yé Queirel' !
Font saillir des tendons aussi gros que des câbles.
Les poèmes de Arsène Vermenouze
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