Par ce dizain clairement je m'accuse
Par ce dizain clairement je m'accuse
De ne savoir tes vertus honorer,
Fors du vouloir, qui est bien maigre excuse :
Mais qui pourrait par écrit décorer
Ce qui de soi se peut faire adorer ?
Je ne dis pas, si j'avais ton pouvoir,
Qu'à m'acquitter ne fisse mon devoir,
À tout le moins du bien que tu m'avoues.
Prête-moi donc ton éloquent savoir
Pour te louer ainsi que tu me loues !
(Rymes VI)
Les poèmes de Pernette du Guillet
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