Le torrent orageux entraine renversées...
Le torrent orageux entraine renversées
Les maisons, qu'on assied sur le sable mouvant :
Mais les autres qu'on a sur le rocher dressées
Ne branslent point aux coups, ny des flots, ny du vent.
Les flots de ces tormens que les Juifs vont pleuvant
Sur le corps du Sauveur, entraînent dispersées
Ses dix pauvres brebis : mais les fermes chaussées
De ce coeur maternel vont leur effort bravant.
Donq tandis que la peur les Apostres emmeine,
Cette constante Mere, avecques sa Germaine,
La Magdaleine, et Jean, sont au pied de la Croix.
Et s'y tiennent debout, comme jaloux d'apprendre
Les Mysteres divins contenus en ce Bois,
Que molement assis l'homme ne peut comprendre.
Les poèmes de Jean de La Ceppède
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