La poule
La poule n’y comprend rien.
Il faisait grand beau ce matin.
Elle avait un œuf très doux sous l’aile
Et la crête comme une dentelle de sang
Rouge carmin lui dansait au-dessous du bec
lui chantait au-dessus de l’œil.
Ce soir, on lui a volé son œuf.
On lui a brisé les reins.
On lui a lié, scié les pattes
D’une ficelle de chagrin. Elle prend
la tête en bas, sous la lucarne.
Sa dentelle rouge carmin lui gargouille
Dans le bec, lui inonde le crâne et gicle
De son œil. C’est malin !
La poule n’y comprend rien.
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Lu par Françoise Richard
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