Juillet
Depuis les feux de l'aube aux feux du crépuscule,
Le soleil verse à flots ses torrides rayons ;
On voit pencher la fleur et jaunir les sillons
Voici les jours poudreux de l'âpre canicule.
Le chant des nids a fait place au chant des grillons ;
Un fluide énervant autour de nous circule ;
La nature, qui vit dans chaque animalcule,
Fait frissonner d'émoi tout ce que nous voyons.
Mais quand le boeuf qui broute à l'ombre des grands chênes
Se tourne haletant vers les sources prochaines,
Quel est donc, dites-vous, ce groupe échevelé
Qui frappe les échos de ses chansons rieuses ?
Hélas ! c'est la saison des vacances joyeuses...
Comme il est loin de nous ce beau temps envolé !
Les poèmes de Louis-Honoré Fréchette
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