Du merveilleux effet de son amour
De moy elle a, et d'elle j'ay la vie,
La vie moy ? mais, las, j'ay la mort d'elle,
Qui toutesfois auray vengeance telle
Que par sa mort ma mort sera suyvie :
L'on diroit bien qu'elle a brulante envie
De m'estre douce, autant qu'elle est rebelle,
Car si je ris, elle rit (l'infidele)
Et mon pleurer à pleurer la convie :
Mais tant en vain ce qui me suyt, je suys,
Que hors d'espoir de l'aprocher je suis,
Ja tout seiché, et de sang, et de pleur :
Que reste plus sinon qu'un dieu propice
Pour couronner son prêtre au sacrifice,
D'un homme mort face une vive fleur ?
Les poèmes de Guillaume Des Autels
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