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Dez que cette oraison fut par luy prononcée de Jean de La Ceppède

Dez que cette oraison fut par luy prononcée

Dez que cette oraison fut par luy prononcée,
Il laisse un peu sa teste à main droite pancher :
Non tant pour les douleurs dont elle est offensée
Que pour semondre ainsi la Parque d'approcher.

Voila soudain la peau de son front dessecher,
Voila de ses beaux yeux tout à coup enfoncée
L'une et l'autre prunele et leur flamme éclipsée,
Leur paupiere abatuë et leurs réaux se cacher.

Ses narines à peine estant plus divisées
Rendent son nez aigu : ses temples sont crusées,
Sur ses levres s'espand la pasleur de la mort.

Son haleine est deux fois perduë et recouverte ;
A la tierce il expire avec un peu d'effort,
Les yeux à demy clos, et la bouche entr'ouverte.

Les poèmes de Jean de La Ceppède

 

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