Comme on voit en été une bruyante nue
Comme on voit en été une bruyante nue
Que le roide Aquilon va parmi l'air roulant,
Pleine de tous côtés se crever grommelant,
Et vomir le discord qui la rendait émue,
Tantôt embraser l'air d'une flamme inconnue,
Tantôt semer la grêle et d'un tour violent,
Rouer un tourbillon qui noir se dévalant
Enveloppe le chef d'une roche chenue,
Ainsi mon estomac, comblé d'amoureux feu
Qui de tes chauds regards croît toujours peu à peu,
Veut vomir la douleur qui le brûle et l'entame.
Ô beaux cheveux, bel oeil, ô glace, ô flamme au moins
Puisqu'avez pris, épris, gelé, brûlé mon âme,
Connaissez mon amour dont mes maux sont témoins.
Les poèmes de Clovis Hesteau de Nuysement
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