Cent et cent fois j'ai désiré pouvoir
Cent et cent fois j'ai désiré pouvoir
Me transmuer en esprit invisible,
Si qu'il me fût de me cacher possible
Dedans ton coeur, afin de mieux revoir
A quoi il tient qu'on ne peut émouvoir
Ta cruauté qu'Amour tient inflexible.
J'en chasserai cette humeur si terrible
Qui te fait tant de rigueur concevoir.
Il n'y aurait lieu auquel je n'allasse
Pour en chasser hors cette froide glace,
Et y loger les flammes de l'Amour.
Lorsqu'il aurait sur toi quelque puissance,
Je reviendrais en ma propre semblance,
Pour être aimé à ce nouveau retour.
Les poèmes de François Scalion de Virbluneau
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