Ah ! combien d'heures blondes
Ah ! combien d'heures blondes
Contient la grappe d'or
De ce matin du monde
Où ma lumière dort.
Elles sont éternelles.
Dans mon joyeux été,
La plus brève d'entre elles
Vaut une éternité.
Regarde-moi, je penche
Mon rêve sur tes yeux :
Grappe et pampre, la branche
Se mêle à tes cheveux.
Chante ! et qu'il te souvienne
De ton premier rayon ;
Tu ne me vois qu'à peine,
Mais je brille à ton front.
Les poèmes de Charles Van Lerberghe
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