poésie de fleurs

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Les Poèmes de Pernette du Guillet


La nuit était pour moi si très-obscure

Le Corps ravi, l'Âme s'en émerveille

Le grand désir du plaisir admirable

Le haut pouvoir des Astres a permis

Mômerie des cinq postes d'Amour

Ô vraie amour, dont je suis prise

Or qui en a, ou en veut avoir deux

Par ce dizain clairement je m'accuse

Parfaite amitié

Point ne se faut sur Amour excuser

Pour une anatomie

Prenez le cas que, comme je suis vôtre

Quand vous voyez, que l'étincelle

Qui dira ma robe fourrée

Sais-tu pourquoi de te voir j'eus envie

Sans connaissance aucune en mon Printemps j'étais

Si j'aime cil, que je devrais haïr

Si je n'ai pu comme voulois

Soit que par égale puissance

Un seul je hais, qui deux me fait aimer

 

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